Film de Roman Polanski avec Jean Dujardin, Louis Garrel, Emmanuelle Seigner : Critique J'accuse de Roman Polanski - (2019) - Film - Drame sentimental, Drame - Critique - Télérama.fr Alors de nous jours, il serait impossible d’avoir une affaire où quelqu’un se fait condamner sur la foi d’une expertise graphologique foireuse. La réalisation est sans erreur, et on y trouve tout le talent du réalisateur. A partir de cet instant et au péril de sa carrière puis de sa vie, il n’aura de cesse d’identifier les vrais coupables et de réhabiliter Alfred Dreyfus. Père : Roman Polanski © 2019 CinéDweller. Retrouvez toutes les dernières critiques sur le film J'accuse, réalisé par Roman Polanski avec Jean Dujardin, Louis Garrel, Emmanuelle Seigner. Synopsis : Pendant les 12 années qu’elle dura, l’Affaire Dreyfus déchira la France, provoquant un véritable séisme dans le monde entier. J’accuse est donc une œuvre majeure de Polanski, tout autant que l’un des meilleurs films sur ce sujet, surpassant les académiques La Vie d’Emile Zola (1937) de William Dieterle et L’Affaire Dreyfus (1958) de José Ferrer. Et même si Polanski s’en défend, son film peut être perçu comme une catharsis, compte tenu des accusations récurrentes formulées à son égard. Tous droits réservés. La mise en scène et le montage des plans, la suite calibré de l’histoire en font un film digne d’être déclaré éducatif car il montre et démontre les arcanes d’un pouvoir (ici militaire) quand celui-ci essaye de cacher une vérité, et pire une erreur. En baptisant son film J’accuse, du nom de la célèbre lettre de Zola adressée au Gouvernement de l’époque via le journal L’Aurore, Polanski témoigne de la bonne idée de son approche, à savoir nous épargner l’énième récitation de la tragique destinée de Dreyfus mainte et mainte fois traitée au cinéma ou à la télévision via des films et téléfilms. Draclink dit : 12 mars 2020 à 11:09 On peut critiquer beaucoup ce film du fait de la polémique sur son réalisateur, mais le traiter de navet vous rabaisse à … France ... Ici, on aime l'esprit critique. J’accuse est donc une œuvre majeure de Polanski, tout autant que l’un des meilleurs films sur ce sujet, surpassant les académiques La Vie d’Emile Zola (1937) de William Dieterle et L’Affaire Dreyfus (1958) de José Ferrer. La vision de « L’affaire » via un personnage assez méconnu des profanes, un traitement aussi bien scénaristique, visuel et « politique » de cette affaire en font un film marquant. L’affaire est racontée du point de vue du Colonel Picquart qui, une fois nommé à la tête du contre-espionnage, va découvrir que les preuves contre le Capitaine Alfred Dreyfus avaient été fabriquées. Pas totalement au vu de son absence d’envolée dramatique et de son rythme bancal qui empêchera le spectateur de s’y engager pleinement. Cette approche intelligente et ce recul font le prix du film de Polanski, au-delà du minutieux travail de documentation historique. J’accuse, (French: “I accuse”) celebrated open letter by Émile Zola to the president of the French Republic in defense of Alfred Dreyfus, a Jewish officer who had been accused of treason by the French army. Parce qu’à avoir opté pour un traitement très distancé, sobrement méticuleux mais un peu froid dans sa mécanique horlogesque, Polanski n’insuffle aucune émotion à son entreprise. On peut critiquer beaucoup ce film du fait de la polémique sur son réalisateur, mais le traiter de navet vous rabaisse à n’être qu’un imbécile inculte. L’affaire est racontée du point de vue du colonel Picquart qui, une fois nommé à la tête du contre-espionnage, va découvrir que les preuves contre le capitaine Alfred Dreyfus avaient été fabriquées. Je ne suis pas d’accord avec la conclusion de cette critique. Le film méritait-il son glorieux prix à Venise ? J'accuse de Roman Polanski - la critique Paris Match | Publié le 12/11/2019 à 21h54 . D’une part, on se rappelle du nombre des films larmoyants réalisés autour des figures de Dreyfus et de Zola. Nom : J’accuse Ce film est un grand film et le restera dans l’avenir car il dispose de tout ce qui fait un grand film. Votre abonnement CANAL vous permet de bénéficier des contenus Télérama réservés aux abonnés. Cette réussite incontestable n’a pas volé le Lion d’argent obtenu à la Mostra de Venise 2019. France's innovative film pioneer Abel Gance had already served briefly in World War I, but he enlisted again so he could film hair-raising footage of soldiers under fire. J’accuse brille par une mise en scène à la fois sobre et incisive. Carte d’identité : Karelle Fitoussi. Le souffle romanesque et lyrique du Pianiste fait place à un traitement plus sobre et distancé, même si J’accuse assume son matériau historique. Réalisé par : Roman Polanski. Jean Dujardin dans J'accuse. par Kaleem Aftab. Roman Polanski se sera vite relevé de son désastreux D’après une Histoire Vraie, véritable purge indigne de son cinéma. Pendant les 12 années qu’elle dura, l’Affaire Dreyfus déchira la France, provoquant un véritable séisme dans le monde entier. Your browser either doesn't support Javascript or you have it turned off. Polanski rouvre le dossier d’une machination avec un art précis de la narration. Critique : J’accuse s’inscrit en apparence dans la veine classique du cinéma de Polanski, trouvant d’évidentes similitudes avec Le Pianiste (2002) : le cadre historique balisé et la reconstitution soignée sont au service du récit d’une injustice dont est victime un juif ; aux vicissitudes du musicien polonais persécuté par les nazis fait ici écho la souffrance du capitaine Alfred Dreyfus, condamné pour haute trahison par un tribunal militaire alors qu’il n’est coupable de rien. Vous êtes connecté avec votre compte CANAL. Pour en finir je suis d’accord avec le commentaire de Mandolini Ricardo car il exprime pourquoi ce film est si bon et si grand…. L’affaire est racontée du point de vue du Colonel Picquart qui, une fois nommé à la tête du contre-espionnage, va découvrir que les preuves contre le Capitaine Alfred Dreyfus avaient été fabriquées. Taille : 2h12 / Poids : NC Il y a tout ce qu’il faut pour cela : des accusations mensongères, des procédures juridiques pourries, des magistrats corrompus, et surtout des réseaux sociaux qui condamnent et exécutent sans procès équitable et sans appel ». A partir de cet instant et au péril de sa carrière puis de sa vie, il n’aura de cesse d’identifier les vrais coupables et de réhabiliter Alfred Dreyfus. On laissera volontairement de côté la polémique née du parallèle fait -et assumé- par le cinéaste entre sa propre histoire et celle de Dreyfus (un homme innocent persécuté à tort pendant trop longtemps) pour n’en retenir que le visage cinématographique de cet effort beau et captivant mais légèrement désincarné. Genre : Drame, Biopic, Livret de famille : Jean Dujardin, Louis Garrel, Emmanuelle Seigner, Grégory Gadebois, Mathieu Amalric, Damien Bonnard, Denis Podalydès…. This page is having a slideshow that uses Javascript. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Avec « J’accuse », le cinéaste offre un thriller d’espionnage solide porté par une reconstitution méticuleuse et soutenu par la brillante performance de Jean Dujardin.Le film méritait-il pourtant sa récompense à Venise ? It was published in the newspaper L’Aurore on Jan. 13, 1898. Aujourd’hui, nous avons le droit de tout critiquer, l’armée comprise, alors qu’à l’époque, elle disposait d’un pouvoir sans limites ! Si le film aurait fait appel à des effets émotionnelles, la nouveauté de son approche aurait passé inaperçue. De ce choix qui fait toute la différence, Polanski déroule un film captivant, carré et solide dans sa confection scolaire, marqué à la fois par une bonne clarté didactique et par une approche humaine intéressante entre un homme obsédé par une haute opinion de la justice et un Dreyfus assez antipathique bien qu’éminemment innocent. Cet officier en apparence conventionnel (et antisémite à la base) privilégie ses valeurs morales et d’intégrité pour mettre en lumière la vérité autour d’une erreur judiciaire flagrante, quitte à jouer avec sa carrière militaire et sa propre liberté. Transcendant les pièges du film à costumes pédagogique et démonstratif, Roman Polanski donne à l’œuvre l’aspect d’un thriller avec énigme policière, teinté d’espionnage et de mystère, avec complots sournois dans des couloirs de ministères, arrestations arbitraires, rendez-vous discrets dans des églises ou des musées… On est plus proche du traitement feuilletonnesque à la Feuillade que de la superproduction culturelle, et l’absurde des situations (pourtant basées sur des faits réels) ravive le souvenir des cauchemars vécus par la jeune femme enceinte dans Rosemary’s Baby (1968) ou le nouvel occupant de l’appartement dans Le Locataire (1976). Deux ans après, le metteur en scène frappe fort avec J’accuse, couronné du Grand Prix du Jury à la dernière Mostra de Venise. Signes particuliers : Lion d’Argent à la Mostra de Venise. Peu de lignes et tout est dit… Bravo pour votre commentaire. Cette réussite incontestable n’a pas volé le Lion d’argent obtenu à la Mostra de Venise 2019. Type : Sortie en salles Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXème siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme. Dans les tiroirs ou sur un bordereau se manipule la vérité. 5 thoughts on “ J’ACCUSE de Roman Polanski : la critique du film ” Anonyme dit : 2 décembre 2019 à 7:56 Un gros navet. Télérama, le site de référence des programmes TV et de l’actualité du cinéma, des séries, des médias, de la musique, des sorties culturelles... Notre sélection TV, replay, Netflix, Youtube... “J’accuse” : bras de fer à Rennes entre des militantes féministes et le Théâtre National de Bretagne, “J’accuse” de Polanski : à l’avant-première, l’impossible dialogue entre féministes et spectateurs, Affaire Polanski : la promotion de “J’accuse” tourne au malaise, Voir “J’accuse” aujourd’hui : Roman Polanski, son œuvre et nous, Mostra de Venise : loin dans l’espace avec James Gray, tout près de l’affaire Dreyfus avec Roman Polanski. Emmené par un impeccable Jean Dujardin, cette adaptation d’un roman de Robert Harris revient sur l’une des plus célèbres erreurs judiciaires de l’histoire française, l’affaire Dreyfus, mais non pas via le regard du gradé juif injustement sali par l’armée, mais par le prisme de l’histoire du Colonel Marie-Georges Picquart, officier qui a découvert le pot aux roses et tenté de remuer les instances immobiles. Date de naissance : 2019 Télérama vous donne les clés pour mieux comprendre et apprécier (ou non) une offre film, série, documentaire inépuisable. De quoi donner un résultat passionnant mais peu engageant. Retrouvez Mondocine sur les réseaux sociaux, J’ACCUSE de Roman Polanski : la critique du film, Jean Dujardin, Louis Garrel, Emmanuelle Seigner, Grégory Gadebois, Mathieu Amalric, Damien Bonnard, Denis Podalydès…, Le saviez-vous ? 02/09/2019 - VENISE 2019 : Roman Polanski propose un très beau film sur l'Affaire Dreyfus où Jean Dujardin livre une nouvelle performance superbe dans le rôle d'un homme déterminé à ce que la vérité se fasse jour. Et certainement pas dans l’armée, car l’esprit de l’armée a changé. Les acteurs, et particulièrement Jean Dujardin, y ont exprimé tout leur talent d’acteur. 2019. D’un bout à l’autre et ce malgré le fait que le film se résume essentiellement à des dialogues en intérieurs, Polanski parvient à insuffler une vraie tension et, intelligemment, à manœuvrer dans l’histoire en s’appuyant sur les manipulations subies par ses personnages pour transformer son récit historique en thriller digne d’un film d’espionnage. Nationalité : France Majorité : 13 novembre 2019 Pas nécessairement au vu du reste de la compétition engagée. Mais une autre affaire – certainement. Répondre. Je pense que confondre sobre avec désincarnée, c’est une erreur. Critique : J'accuse. Ici, on aime l'esprit critique. Télérama vous donne les clés pour mieux comprendre et apprécier (ou non) une offre film, série, documentaire inépuisable. Le film n’en demeure pas moins passionnant dans sa réflexion autour de la stigmatisation de communautés ethniques et religieuses, ou d’individus victimes d’acharnement judiciaire. Un nouveau regard justement passionnant, questionnant notre rapport à la justice avec un J majuscule. À partir de cet instant et au péril de sa carrière puis de sa vie, il n’aura de cesse d’identifier les vrais coupables et de réhabiliter Alfred Dreyfus. Synopsis : Pendant les douze années qu’elle dura, l’affaire Dreyfus déchira la France, provoquant un véritable séisme dans le monde entier. Découvrez toutes les formules d'abonnement à Télérama. Son côté intouchable a disparu. Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXème siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme. Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXe siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme. J'accuse. En choisissant un autre angle, celui de cet officier ayant démasqué la supercherie étatique, le cinéaste nous offre à voir un regard nouveau sur cette affaire bien connue, reléguant volontairement Dreyfus au second plan pour mieux évoquer le mécanisme du complot pour cacher une erreur connue de tous dans les hautes sphères du pouvoir. Le film bénéficie à cet égard de l’admirable travail de coscénariste de Robert Harris (qui avait déjà collaboré avec Polanski pour The Ghost Writer, 2010), auteur d’un livre axé autour du colonel Picquart, dont le métrage adopte également le point de vue. To see this page as it is meant to appear please use a Javascript enabled browser. : Les anecdotes de cinéma, LA BONNE RÉPUTATION de Alejandra Marquez Abella : la critique du film, A COUTEAUX TIRÉS de Rian Johnson : la critique du film, ANTEBELLUM de Gerard Bush et Christopher Renz : l'avis de Fred, REMEMBER ME de Mark Rosete : la critique du film, ROCKS de Sarah Gavron : la critique du film, ADOLESCENTES de Sébastien Lifshitz : la critique du film, BLOOD MACHINES de Seth Ickerman : la critique du film, POLICE d'Anne Fontaine : la critique du film, ÉNORME de Sophie Letourneur : la critique du film, EMA de Pablo Larrain : la critique du film, PETIT PAYS d'Eric Barbier : la critique du film, UNE BARQUE SUR L'OCÉAN de Arnold de Parscau : la critique du film, LES NOUVEAUX MUTANTS de Josh Boone : la critique du film, EFFACER L'HISTORIQUE de Benoît Delépine et Gustav Kervern : la critique du film, NEVER RARELY SOMETIMES ALWAYS de Eliza Hittman : la critique du film, ENRAGÉ de Derrick Borte : la critique du film, BELLE-FILLE de Méliane Marcaggi : la critique du film, THE RENTAL de Dave Franco : la critique du film, MIGNONNES de Maimouna Doucouré : la critique du film, A PERFECT FAMILY de Malou Leth Reymann : la critique du film, MANO DE OBRA de David Zonana : la critique du film, LA FEMME DES STEPPES, LE FLIC ET L'ŒUF de Quanan Wang : la critique du film, LIGHT OF MY LIFE de Casey Affleck : la critique du film, VOIR LE JOUR de Marion Laine : la critique du film, THE PERFECT CANDIDATE de Haifaa al-Mansour : la critique du film, YAKARI, LE FILM de Xavier Giacometti et Toby Genkel : la critique du film, THE CROSSING de Bai Xue : la critique du film, BRUTUS vs CÉSAR de Kheiron : la critique du film [Amazon Prime], PENINSULA de Sang-ho Yeon : la critique du film [festival de Deauville], ADN de Maïwenn : la critique du film [festival de Deauville], MORTAL d’André Øvredal : la critique du film, ANTEBELLUM de Gerard Bush et Christopher Renz : l’avis de Fred, TENET de Christopher Nolan : la critique du film, A propos / Nous contacter / Politique de confidentialité. Pensons à Proust , qui disait que la création ne veut pas nécessairement dire quelque chose de nouveau, mais le fait d’apprendre à regarder avec des yeux nouveaux! Les sorties de la semaine du 13 novembre 2019, Sandokan, le tigre de Bornéo : la critique du film, India Song : Marguerite Duras en version restaurée, salle et blu-ray, Aline : la fiction biopic sur Céline Dion par Valérie Lemercier sur les starting-blocks, Mort de la chanteuse et actrice Juliette Gréco, Box-office Paris 14 h : Karin Viard sauve Les Apparences. Cette reconstitution de l’affaire Dreyfus dépasse la simple illustration historique et constitue un film passionnant de par son traitement sous la forme de thriller d’espionnage. Photo Guy Ferrandis, affiche : Le Cercle noir pour Silenzio / © Légende, RP Productions, Gaumont, https://cinedweller.com/wp-login.php?action=logout&redirect_to=https%3A%2F%2Fcinedweller.com%2F&_wpnonce=099bc84ef4. D’autre part, on reconnais ici une nouvelle lumière jetée sur l’affaire à travers la personnalité de Jean-Marie Picard. Polanski a ainsi déclaré dans le dossier de presse : « Le spectateur mène l’enquête avec Picquart, et c’est grâce à cela que nous avons pu la filmer d’une manière subjective. Jean Dujardin est un Picquart grandiose, Louis Garrel un Dreyfus plus que crédible, et les seconds rôles sont tous parfaits, de Grégory Gadebois en odieux commandant Henry à Mathieu Amalric en graphologue à l’ouest, en passant par une flopée de sociétaires de la Comédie-Française (Hervé Pierre, Didier Sandre…) qui peuvent tout jouer. Initialement prévu pour être tourné en langue anglaise, J’accuse a finalement été réalisé avec des acteurs français, et la distribution est sans failles.
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