L’implication de la puissance publique est déterminante pour donner une place à l’aspect qualitatif et allié à ce dernier un aspect utilitaire. Direction générale de la statistique et des études économiques, Bureau central du recensement, 2005 - Troisième recensement général de la population et de l’Habitat de 2003. Photo 1 – Une vue de l’Hôtel de ville de Bangui avec sa rigueur architecturale de style art-déco. Elle fut rétablie après la 2e Guerre Mondiale par les plaidoiries des élus locaux et notables multiplièrent les plaidoiries pour rétablir la colonie. Histoire de la Radio RCA Victor Modèle BP-10 Battery Operated Le RCA Victor Modèle BP-10 a été libéré en 1941. 35Les voies publiques sont toutes aussi dans un grand état de délabrement : le bitume (pour les rues bitumées) s’enlève par endroits et des trous apparaissent presque partout, rendant difficile la circulation. En effet, l’Oubangui-Chari disposait d’un Gouvernorat et de divers services (Travaux Publics, Tribunal, Douane, Trésor, Mairie, Finances, Postes et Télécommunications, etc. Paris : Bureau central d’études pour les équipements d’Outre-mer (BCEOM). Les autres bâtiments administratifs sont de moindre gabarit, presque tous à un niveau (= sans étage) mais construit avec art et rigueur architecturale. Le lotissement définit généralement une trame orthogonale composé de lots rectangulaires groupés, souvent, par quatre et séparés par des rues se croisant régulièrement à angle droit. Il correspond grosso modo au premier arrondissement, le moins peuplé des huit arrondissements de la capitale. – Pensées et pratiques de l’urbanisme colonial en Haute-Volta dans les années 1920. 39Ce domaine doit répondre à un objectif politique déterminé : mettre un terme à l’indifférence ou à la négligence dans cette partie de la ville. in : Marguerat Y., dir. Les murs ont été recouverts d’un enduit tyrolien à base de gros sable ; la couverture en tôles ondulées ; les plafonds sont en contreplaqué ; le crépissage est fait à l’aide d’un moulin à main. Thierry Bangui, « L’architecture coloniale du centre-ville de Bangui (Rép. 22Le rapport de M. Blanc (1951), du BCEOM16, donne des détails sur la restructuration du quartier Lakouanga et de la Cité Christophe. L’église Saint-Paul est ainsi implantée au Sud-est de la ville, dans le quartier Ouango, au bord du fleuve Oubangui. Barat Ch. Ce nouveau visage est dû à l'implication de la Plateforme des confessions religieuses de Centrafrique (PCRC), antenne de cette ville. L’architecture coloniale entretenue, c’est préservé un patrimoine pour les générations à venir. 13 Le CHUB, de construction coloniale, est, depuis quelques années déjà, presque à l’abandon. « La primauté de l’économie doit se substituer la possibilité pour les peuples d’outre mer, conformément aux principes exprimés dans le préambule dans la Constitution d’octobre 1945, de poursuivre leur évolution propre, afin de développer leur civilisation respectives », ont – ils déclaré. Paris : éditions Parenthèse et ORSTOM, 316 p. Marguerat Y., dir., 2000 - L’architecture française et l’œuvre de Georges Coustère au Togo. Et si le PAM a réussi son pari de réaliser cette initiative inter-agences (qui permet aujourd’hui à la moitié des agences du Système des Nations Unies (SNU) en Centrafrique de bénéficier d’une connexion internet quatre fois supérieure et à meilleur coût), c’est en partie grâce à ses « amazones » des technologies de l’information et la communications (TIC). 23En ce qui concerne les parcelles non bâties, le Rapport note que longtemps après leur attribution, elles sont restées vides ou les maisons sont restées inachevées. Centrafricaine) : essai sur un patrimoine urbain en décadence, Procédure d’évaluation des articles soumis, A digital resources portal for the humanities and social sciences, Bangui : une ville récente, de création coloniale, Le style d’architecture coloniale du centre-ville de Bangui : un style composite à dominante de bâtiments à véranda(s), Les bâtiments administratifs à usage de bureaux, Les bâtiments à usages de commerce et industriel, Les techniques et matériaux de construction adaptés au climat tropical de la ville, Les anciens quartiers coloniaux : héritage d’un habitat décent et d’un urbanisme cohérent, http://journals.openedition.org/com/docannexe/image/6794/img-1.jpg, http://journals.openedition.org/com/docannexe/image/6794/img-2.jpg, http://journals.openedition.org/com/docannexe/image/6794/img-3.jpg, http://journals.openedition.org/com/docannexe/image/6794/img-4.jpg, http://journals.openedition.org/com/docannexe/image/6794/img-5.jpg, http://journals.openedition.org/com/docannexe/image/6794/img-6.jpg, http://journals.openedition.org/com/docannexe/image/6794/img-7.jpg, Catalogue of 546 journals. Elle estime qu’en tant que femme dans une profession souvent dominée par les hommes en RCA, « il faut prouver ses compétences avant d’avoir la confiance des collègues; car pour beaucoup, les femmes n’ont pas la capacité pour certains métiers comme le mien ». 33Nous avons vu que les bâtiments des anciens quartiers coloniaux, aujourd’hui centre-ville de Bangui, sont consacrés à divers usages (logement, administration, commerce, hôpital, école, église, etc. La mission Saint‑Paul sera suivie, quelques années plus tard, de la construction d’une deuxième église, l’actuelle Cathédrale, située à proximité de l’hôpital, au cœur de la « ville européenne ». De la même manière, Joseph Gallieni2 a, de son côté, laissé ses traces sur la ville de Tananarive et bien d’autres villes de Madagascar. APERÇU DE LA CRISE EN RCA. 3Le territoire étudié s’étend sur une superficie de plus de 30 ha, au pied des collines Gbazoubangui et est bordé par le fleuve Oubangui qui sépare la Centrafrique de la République Démocratique du Congo (fig. Le 04 septembre 1947, « les Députés votèrent la Loi rétablissant la Haute – Volta dans ses limites de 1932 ». mémorable dans l’histoire de la Rca, avec la signature de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine entre le Gouvernement centrafricain et 14 groupes armés. 7Contrairement à beaucoup de colonies françaises d’Afrique (Sénégal, Bénin, etc. Il apparait de l’analyse faite que la question ne constitue pas un intérêt pour les différents propriétaires, l’État au premier chef. « Après un travail bien fait, j’ai une satisfaction personnelle qui me donne l’énergie pour relever d’autres challenges » affirme Nadège, mère de quatre enfants. Ces habitations furent construites sur le principe de la carcasse métallique avec remplissage de parpaings de terre. L’hôtel ainsi décrit est aujourd’hui défiguré à la suite d’une profonde transformation et abrite le Palais de la Renaissance (ou palais présidentiel). Ici, tout concourt à une sobriété qui met en évidence les options et la rythmique qui les orchestrent en ensemble cohérents7. La municipalité aussi dispose d’un patrimoine bâti, sans oublier des personnes physiques et morales privées, le clergé, etc. Ce sont en grande partie des bâtiments de deux niveaux (R+1) dont les rez-de-chaussée servaient des magasins et entrepôts et les étages de logements. En effet, l’essentiel des infrastructures et des superstructures urbaines coloniales de la RCA, comme celles des autres pays de l’ancienne AEF, sont les œuvres de ces administrateurs. Soumise à l’appréciation des autorités de la France, un décret pris par A.Sarrault, le Ministre des colonies, supprima la colonie Voltaïque en raison des « difficultés économiques le 05 Septembre 1932». 34Aujourd’hui, le centre-ville de Bangui est composé, en grande partie, de bâtisses vétustes et les voies publiques sont, elles aussi, défectueuses. I. Éditions l’Harmattan : Paris, 300 p. 1 Résident général du Maroc des années 1910. Lille : Éditions ANRT thèses, 356 p. (Thèse Sociologie urbaine : réf. ... surtout dans le contexte de la COVID-19 où le respect de la distanciation physique impose le télétravail » poursuit Nadège. Ces édifices sont dans leur grande majorité, des bâtiments à véranda(s), c’est-à‑dire disposant d’une véranda sur la façade principale, au moins. Zoctizoum Y., 1983. Pour cela, il est nécessaire d’inscrire la préservation de ce patrimoine parmi les priorités, d’édicter des règlements clairs concernant la tenue du bâti dans un périmètre à délimiter, et faire – en commençant par les pouvoirs publics (l’État et la municipalité) – respecter les règlements. Paris : Éditions Granchet, 249 p. Fourchard L., 1999. 10 Établissement destiné aux filles, aujourd’hui mixte. A la Côte d’Ivoire, les cercles de Ouagadougou, Koudougou, Tenkodogo, Kaya, Gaoua, Batié, Bobo Dioulasso et une partie du cercle de Dedougou; soit une superficie de 150.000 km2 et une population d’environ 2.400.000 habitants ; Au soudan français (actuel Mali), le Yatenga et le reste du cercle de Dedougou; 60.000 km2 soit 80.0000 habitants ; Au Niger on rattacha le Gourma, le Liptako, soit 80.000 Km2 pour 300.000 habitants. 19La religion catholique est la première religion chrétienne installée à Bangui. Le centre-ville étant un centre commercial et résidentiel, il est aussi un lieu de production de déchets urbains (ménagers et ceux engendrés par les activités économiques), qui ne sont que rarement ramassés. Grâce à la technologie de tube à vide miniature nouvellement inventé, le BP-10 a permis aux auditeurs de prendre leur divertissement avec eux. 40En un mot, l’architecture coloniale entretenue, le centre-ville gagnera en images, attirera plus de monde (des affaires, des résidents et autres) et particulièrement des touristes, et donc des retombées économiques. Le Centre hospitalier universitaire de Bangui (CHUB) – appelé communément hôpital général – est aujourd’hui en ruine13 (photo 5). De même, des bouches d’incendie et des robinets vannes sont repartis dans toute la ville. In : Soulillou J., dir. En effet, les manuels d’histoire de la RCA indiquent que le 10 mai 1889, Michel Dolisie, un explorateur français, décide de l’installation du poste de Bangui et le 26 juin, ce dernier et Uzac créent la ville au bord du, fleuve Oubangui sur les flancs d’une colline à pentes assez fortes. Crédit: OCHA/R. Les voies de circulation et bien d’autres infrastructures sont dans le même état. Ce centre d’appel s’ajoute aux différentes mesures et dispositions prises par le gouvernement, en vue de permettre aux populations d’accéder aux informations officielles leur permettant de s’orienter et de trouver des réponses adéquates à leurs questionnements liés à la pandémie actuelle et aux autres crises sanitaires auxquelles la Centrafrique pourrait faire face dans le futur. Tout laisse à penser que la préservation de ce patrimoine urbain ne présente pas d’intérêt pour les propriétaires, à la fois publics et privés, qui jouissent de leurs biens sans se soucier de leur pérennité. L’histoire de femmes cachées derrière des initiatives de télécommunications réussies en République centrafricaine (RCA) pendant la pandémie du coronavirus. 7 Paul Ahyi, cité par Yves Marguerat dans la préface (2000, p.3). ANRT : 04AIX10076). « Cette solution va résoudre efficacement les problématiques d’accès internet, surtout dans le contexte de la COVID-19 où le respect de la distanciation physique impose le télétravail » poursuit Nadège. Cet état de fait s’explique par le peu d’intérêt que les propriétaires portent à leur patrimoine, l’État en premier lieu. Les logements étaient destinés non seulement aux fonctionnaires européens mais aussi aux commis ou auxiliaires locaux. L’exemple de Bangui (Rép.Centrafricaine). 5« Bangui est fondée en 1890 par Michel Dolisie » est une phrase que récite spontanément toute personne ayant fini le collège5 en République Centrafricaine (RCA). Cela n’a pas été le cas en RCA et principalement à Bangui où les édifices coloniaux abritent, depuis l’accession du pays à l’Indépendance, les ministères, les administrations et autres services publics, d’une part, et servent de résidences à une certaine catégorie sociale (les élites, les expatriés, ...), de l’autre. 27Les préoccupations hygiéniques furent tout aussi importantes. Paris : Dossiers Thématiques, Université de Paris VII ; article en ligne sur : www.sedet.cicrp.jussieu.fr/sedet/Afrilab. Tout ce monde n’a pas les mêmes moyens ni le même sens d’attachement au patrimoine. Pour organiser leurs colonies d’Afrique Occidentale Française, la France fonda le 18 octobre 1904 la colonie du Haut-Sénégal-Niger. Il appartient aux pouvoirs publics de s’impliquer de manière volontariste dans la préservation de ce patrimoine. (Rapport Cousteau, 1889). Son installation est presque concomitante à la création de la ville. En mai 2016, le Gouvernement de la RCA a sollicité l’appui de l’Union Européenne, de l’Orga- nisation des Nations Unies et du Groupe de la Banque Mondiale pour réaliser l’Evaluation des besoins pour le relèvement et la consolidation de la paix (RCPCA) 1 . 14 MM. Selon son auteur, « cet ouvrage est une justice faite à Barthélemy Boganda, leader de la lutte pour l’indépendance et fondateur de la République centrafricaine qui, malgré ses engagements pour une Afrique unie politiquement et culturellement, n’a jamais été cité parmi les penseurs du panafricanisme tels que Kwame Nkrumah, Patrice Lumumba, Cheik Anta Diop, Sékou Touré, Julius Nyerere, Gamal Abdel Nasser etc… », Centrafrique – Histoire: B.Boganda et la reconstitution de la Haute–Volta, Le rapport révélait la crainte des français concernant la Gold Coast. Le Rapport de M. Blanc (1951) indique, en ce qui concerne ces quartiers rénovés, que les installations électriques des habitations étaient réglementaires. Tout laisse à croire que pour ces propriétaires, l’utilité et la fonctionnalité des bâtis comptent plus que leur entretien, leur revalorisation, leur préservation ou conservation. Les égouts et caniveaux ne fonctionnent pas convenablement, provoquant des fréquentes inondations pendant la saison des pluies. Krull G., 1943 - Clichés de Germaine Krull datés d’août 1943. Ils devraient constituer un enjeu politique auquel la puissance publique devrait imprimer une certaine discipline car c’est à la fois une vitrine et une mémoire. Lulle Th., 1993 - Le Togo. 4L’objectif de la présente étude est de produire des éléments de connaissance sur le tissu urbain colonial et particulièrement sur l’architecture de cette époque, à Bangui. Also the population ignores what is an inheritance, patrimony to preserve. Bangui : The Bureau, 2005, 96 p. Depley R., 1985 - Affaires centrafricaines. - Rives coloniales : architectures, de Saint-Louis à Douala. Il suffit de sillonner cette partie de la capitale pour se rendre compte, à vue d’œil, qu’on est en présence d’un patrimoine – témoin du passé – en ruine. 16 Le BCEOM était une structure qui fonctionnait comme une Société d’économie mixte et qui mettait ses moyens humains et techniques au service des colonies qui avaient peu de moyens. Son projet se solda par un échec. Nous examinerons donc, par une démarche cognitive, non seulement les réalisations et styles architecturaux, les matériaux et techniques de construction de la période coloniale mais aussi et surtout l’état actuel – voire le devenir – de ce patrimoine urbain. Cela permet d’affirmer que l’électrification de Bangui a eu lieu dans la décennie 1940-1950. Cité Christophe : elle est construite sur un terrain moins vaste que le précédent. Le centre-ville de la capitale centrafricaine – avec ses bâtiments, ses rues et autres infrastructures – constitue les traces matérielles de la colonisation. « La mise en œuvre de ce centre d’appel, traduit l’engagement au PAM au côté du Gouvernement dans la lutte contre cette pandémie en Centrafrique » déclare Racky Fall, Directrice Adjointe du PAM en RCA. Everything suggests that the preservation of this urban patrimony which does not present an interest for the public and private owners who enjoy of their property without preoccupying themselves with this perenity. (texte) et Vaisse Ch. Les bâtiments sont les propriétés d’opérateurs économiques et de sociétés françaises (le centre commercial SCKN, par exemple, qui est un des édifices commerciaux les plus connus de la capitale) et portugaises (les fameux magasins Moura & Gouvea qui existent non seulement à Bangui mais aussi dans beaucoup de villes de l’intérieur du pays). Paris : Éditions F. Hazan, 368p, Sinou A., dir., 1989 - Les villes d’Afrique noire : politiques et opérations d’urbanisme et d’habitat entre 1650 et 1960. Dans beaucoup de pays d’Afrique, le lycée ne concerne que le second cycle du 2e degré. 6 Expression utilisée par Yves Marguerat, 2000. Les w.-c. furent réalisés et branchés sur des fosses septiques profondes ; l’eau fut redistribuée à partir de canalisations à des bornes-fontaines. Les missions étaient très entreprenantes. 1Beaucoup de villes d’Afrique subsaharienne, et notamment les grandes, sont d’origine coloniale, construites ex nihilo. Sur le terrain assaini et équipé, des parcelles furent attribuées aux anciens occupants. Les villageois « indigènes » oubanguiens se sont ainsi vu contraindre, par les autorités coloniales, à abandonner leur architecture traditionnelle ronde au profit des constructions cubiques. Ces toits sont faits en tuiles et en tôles ondulées. Le 15 mars 2003, le dernier coup d’État en date, s’est soldé par le renversement du Président élu. Bernard Simiti, qui fut mon enseignant à l’Université de Bangui a publié un livre. Sur un terrain de 16 ha, l’entreprise Christophe a construit, pour le compte de SIAEF, 75 maisons en béton de terre pour les Africains. Elles sont mises en location. Sénégal : Bouse de vache, la « pépite verte » des femmes de Kolda, Des familles à bout de souffle : l’explosion de Beyrouth provoque une hausse du chômage, Cameroun : voyage dans le sac d’Halimatou, Se sentir en sécurité est aussi important que de pouvoir se nourrir : l’impact du Coronavirus en…, Assurer l’assistance alimentaire au réfugiés centrafricains malgré le coronavirus, Le service aérien humanitaire: un maillon essentiel. L’État est aujourd’hui propriétaire de beaucoup d’entre eux (notamment des édifices publics, des logements administratifs, des hôpitaux, des écoles et des voies publiques, etc.). Le Soudan français (Mali) et la Haute-Volta (Burkina-Faso) sont rattachés à cette colonie. Elle fut renvoyée à la Commission des Territoires d’Outre – Mer. 36L’ensemble des faits, ainsi décrits, déprécie cette partie de la ville qui se trouve être non seulement la vitrine de la capitale mais aussi et surtout un patrimoine à préserver. 20De nombreux auteurs (parmi lesquels, on citera Sinou, dir., 1989 ; Soulillou, dir., 1993) s’intéressent à la problématique de la ville coloniale modèle, et décrivent parmi ses caractéristiques la séparation spatiale des communautés : d’un côté, les Européens habitant les quartiers urbanisés faits de logements décents et, de l’autre, les « Indigènes » (populations locales, autochtones) s’entassant dans les zones et cases insalubres. La période 1945-1960, qualifiée de marche vers l’Indépendance, va donc connaître la restructuration de leurs quartiers et voir la construction de logements décents dans ces derniers. Peu denses, les maisons sont dans des concessions plus ou moins vastes. Par rapport à ce qui précède, on note dans un Rapport du 31 février 1912, co-signés par messieurs Estebe et Conard14, la construction d’écoles professionnelles dans certaines villes de l’intérieur (Bouca, Bangassou, Bouali, etc.) Ces œuvres coloniales, à Bangui, correspondent à ce que Paul Ahyi a écrit au sujet de l’architecture coloniale française au Togo : chacune de ces œuvres architecturales témoigne avec éloquence de la possibilité d’un équilibre rationnel entre les usagers et le milieu, entre le social et la cause coloniale à assumer. 3 L’Oubangui-Chari (actuelle République Centrafricaine) constituait avec le Cameroun, le Gabon, le Moyen-Congo (actuelle République du Congo) et le Tchad, l’Afrique Équatoriale Française. Recrutant dans les marges sociales de la société centrafricaine, parmi ces Musulmans dont l’Etat avait tant besoin mais dont le rôle se devait d’être second, elle a prouvé com- La population, également, ignore ce que représente un patrimoine à préserver. L’administration coloniale réussit, en 1949, à les convaincre d’évacuer ce terrain pendant le temps nécessaire à son assainissement et son équipement. En effet, les manuels d’histoire de la RCA indiquent que le 10 mai 1889, Michel Dolisie, un explorateur français, décide de l’installation du poste de Bangui et le 26 juin, ce dernier et Uzac créent la ville au bord du, fleuve Oubangui sur les flancs d’une colline à pentes assez fortes. Paris : Éditions Ministère de la Coopération et du Développement, La documentation française, 346p. Peu de gens l’associent aux télécommunications, alors qu’elle est un leader dans ce domaine. 13L’hôtel du gouverneur est l’œuvre du géomètre Victor Henri Sisson et est construit entre 1917 et 1920. 5 Dans le programme d’histoire de la classe de 3e, dernière classe de collège, l’histoire de la création de la ville de Bangui est enseignée. Les particuliers, propriétaires des maisons d’habitation, ne les occupent pas pour la plupart d’entre eux. Les bâtiments donnent directement sur la rue, et bordent sur des centaines de mètres – à partir du « Rond point de la République » (fig. « Je n’ai pas peur de grimper sur un pylône car pour moi, c’est comme grimper une montagne. Ce démembrement indigna les voltaïques qui, après la 2e Guerre Mondiale se sont mobilisés pour reconstituer leurs territoires rassembler leurs peuples. sur les modèles de Bangui : des bâtiments standards de 36 m x 14,25 m (vérandas comprises) avec trois salles de classe, séparées par des murs de refend. Dans leur exposé des motifs, les Parlementaires exigèrent que les Droits des peuples doivent primer sur l’économie. 14Même si Bangui dépendait, pour les grandes décisions, de Brazzaville, la capitale de l’AEF où siégeait les plus hauts responsables de l’administration coloniale (le Gouverneur général, les Inspecteurs généraux, etc.) Cette lutte sera menée par les élus locaux, les chefs coutumiers et notamment le Moro Naba qui multiplia les plaidoiries. Il entend très prochainement procéder à un recensement pour connaître ce qui reste propriété de l’État. Pour la petite histoire, mon père avait souhaité que je sois comptable mais j’ai opté pour les télécoms et il m’a finalement soutenu dans mon ambition » témoigne Ariane, assistante aux opérations informatiques du Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies en RCA. Aix-en‑Provence : Centre des Archives d’Outre-mer (CAOM). Il explique cela par le fait que de nombreux hauts fonctionnaires et opérateurs économiques attestent être propriétaires d’édifices du parc colonial, suite à des transactions faites par l’État, mais sans papiers fiables. En 1900, Berliner, aux prises avec de nombreux problèmes juridiques concernant les droits de production de son invention aux États-Unis, décide de déménager la compagnie à Montréal. 9 Établissement scolaire tenu à l’époque par des missionnaires catholiques (des « Ma Sœur »).
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