Les surréalistes André Breton et Benjamin Péret saluent ses talents de poète[N 21]. En 2018, un mail Léo Ferré est inauguré à Stains. Sa vocation de compositeur s'affirme avec ce retour à la vie civile[9]. Pépee entre toutefois peu à peu en compétition avec Annie et la considère comme une rivale. … 1957 célèbre le centenaire de la publication du recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire. En 1976, recouvrant le droit de s'enregistrer, il signe chez CBS. L'adolescent ne peut encore l'assumer, mais c'est décidé, il deviendra anarchiste et subversif, révolté contre les stéréotypes du nouveau monde de la consommation et de la bêtise envahissante[6]. Cet artiste est celui par qui la chanson a su acquérir un langage véritablement critique[41]. 31 — Lettres autographes adressées à Roucher (poète, 1745-1794) : Deux lettres originales de D’Alembert a priori inédites dans leur intégralité et une copie dont l’originale est connue, ainsi que des lettres de Chaptal, Bailly, Marmontel, Cabanis, Saint Lambert, Imbert, etc. Ferré refusera d'y aller chanter tant que Franco, contre qui il écrit le virulent « Franco la muerte » en 1964 (voir discographie), sera au pouvoir. Il fait de Madeleine sa muse, elle influe positivement sur la prise de confiance et le devenir charismatique de l'artiste sur scène, ainsi que sur certains choix artistiques (mise en scène et organisation du tour de chant, essentiellement). C'est également cette année-là qu'il épouse Madeleine Rabereau. En 1967, Barclay censure la chanson À une chanteuse morte dédiée à Édith Piaf (voir album Cette chanson). Ferré assure une moyenne de 100 à 150 concerts par an, chaque année. Paris-Piaf est un disque exceptionnellement beau. Par deux fois, en mars et en novembre 1961, Léo Ferré se produit à l'Alhambra. « Gabin était entre deux pentes, là… Alors j'avais écrit ça, je ne sais pas pourquoi… Ou j'ai écrit ça en même temps sachant que Gabin accepterait de lire le texte et c'est passé une fois à la radio… On ne le repasse pas souvent, hein ? François Mitterrand, son condisciple, est inscrit, lui, en section générale. Mission des Nations-Unies qui remplaça en Mars 2000 la MIPONUH: MICIVIH Toujours en 1983, le 13 décembre, à l'Espace B.A.S.F., seul au piano, il donne un concert de soutien au profit de Radio libertaire[N 36], alors menacée d'interdiction par l'État, et écrit à l'instigation du comédien-dramaturge Richard Martin les dialogues de la pièce L'Opéra des rats, qui sera donnée au Théâtre Toursky de Marseille la même année, puis en 1996. Ainsi, en janvier, il entre en studio, où il réalise, accompagné par vingt musiciens la bande originale du film Douze heures d'horloge ; Catherine Sauvage chante le titre générique La Poisse[N 23]. En tant qu'écrivain, il a abordé – en les subvertissant à des degrés divers – le récit d'enfance romancé (Benoît Misère, 1970), le genre épistolaire (Lettres non postées, inachevé), la chronique autobiographique (Les Années blêmes, L'An soixante-huit), l'essai (Technique de l'exil, Le Style, Les idoles n'existent pas, Introduction à l'anarchie, Introduction à la poésie/Le mot voilà l'ennemi !, Introduction à la folie), le portrait, voire l'autoportrait (préface à l'édition au Livre de poche des Poèmes saturniens de Paul Verlaine, 1961 ; préface au recueil consacré à Jean-Roger Caussimon dans la collection Poètes d'aujourd'hui, 1967). Dans le temps que milord Orford gouvernait l’Angleterre, son cadet était facteur à Alep, d’où il ne voulut pas revenir, et où il est mort. À la fin de l'année paraît le double LP On n'est pas sérieux quand on a 17 ans, qui synthétise toutes les facettes de son travail en assemblant des éléments épars de ses innombrables chantiers en cours. Il faut ajouter à cela la direction d'orchestre, qu'il apprend en autodidacte. Tour à tour, Léo Ferré se fait sarcastique, mordant, moqueur, (Les rupins, Les Parisiens), antimilitariste (Miss guéguerre), ironique et sexiste (Les femmes), tendre (Nous deux, Les chéris, L'amour), romantique (Vingt ans), anarchiste vitupérant son époque (Les temps difficiles, Les 400 coups). Il s’est également positionné contre la Légion d’honneur en la qualifiant de « ruban malheureux et rouge comme la honte »[50] dans sa chanson Il n’y a plus rien. Ferré s’établit en Italie, entre Florence et Sienne. En 2014[réf. Son oncle maternel, Albert Scotto, ancien violoniste dans l'orchestre de Monte-Carlo et directeur du théâtre au Casino, le fait assister aux spectacles et répétitions qui ont lieu à l'opéra de Monte-Carlo, alors haut-lieu de la vie musicale internationale. C'est en participant au Festival de Vence organisé par son ami le violoniste Ivry Gitlis, qu'il rencontre le pianiste classique Dag Achatz (en), avec lequel il enregistre le Concerto pour la main gauche de Ravel. En 1945, alors qu’il est toujours fermier et occasionnellement homme à tout faire à Radio Monte-Carlo, Léo Ferré rencontre Édith Piaf qui l’encourage à tenter sa chance à Paris. Puis il repart dans le Sud rejoindre sa nouvelle compagne, Marie-Christine, sans prendre part aux événements de Mai. L'artiste vitupère comme jamais auparavant son époque ; essor de la société de consommation, bellicisme et torture (en pleine Guerre d'Algérie), tutelle de Charles de Gaulle, bourgeoisie étouffante… Cette liberté de ton se voit régulièrement interdite d'antenne, mais finit par s'imposer lorsque Ferré est porté par ses succès Paname, Jolie môme (1960) et dans une moindre mesure L'Affiche rouge (sur le texte d'Aragon). Initialement ce devait être avec Jimi Hendrix[33],[34]. Odéon lui alloue plus de moyens ; ainsi à l'automne 1954, pour l'enregistrement de son deuxième 33 tours 25 cm, Le Piano du pauvre, dont il signe tous les arrangements, pour la toute première fois, il dispose d'un grand orchestre qu'il dirige lui-même. À neuf ans, son père, un homme catholique et rigide, l'envoie en pensionnat en Italie, au collège Saint-Charles de Bordighera tenu par les Frères des Écoles chrétiennes. Peu intéressé par les événements politiques et leurs enjeux[N 2], il peaufine son apprentissage du piano en complet autodidacte en même temps qu'il mûrit son rapport à l'écriture. En 2007, la street artiste Miss.Tic réalise deux grands pochoirs muraux représentant Ferré et son chimpanzé Pépée pour la résidence universitaire d'Orly. À ce stade Léo Ferré n'est pas encore certain de vouloir chanter lui-même. Pour l'aîné Armand, vers 1695, c'est celle des Oratoriens. Dans ce texte polémique, le poète s'en prend à l'écriture automatique et aux cénacles littéraires, entre autres. Ces prestations confirment son succès et sa popularité durement acquis. André Breton entretient une amitié suivie avec lui, mais n'intervient pas pour soutenir Léo Ferré dans le four provoqué de La Nuit, un ballet lyrique que le chorégraphe Roland Petit lui a commandé cette année-là. Il fait donner à ses fils la meilleure éducation possible. En 2006[51], la commune de Grigny (Rhône) inaugure une médiathèque Léo-Ferré et la ville de Bagneux donne son nom à une salle des fêtes, l'Espace Léo Ferré. Il fonde les Éditions musicales La Mémoire et la Mer afin que ses ayants droit puissent mieux veiller à l'utilisation future de son œuvre. En 1972, il se déplace également en Bretagne pour rencontrer Glenmor, un auteur-compositeur-interprète, écrivain et poète de langues française et bretonne, engagé dans la défense de l'identité bretonne. La relation passionnée qui en naît donne une impulsion nouvelle à sa vie et sa carrière. Il consacre l’hiver 1984-1985 à la composition et au filmage des Loubards, un album et une émission sur de nouveaux textes de son vieil ami Caussimon. Les albums Je te donne (1976), La Frime (1977) et Il est six heures ici et midi à New York (1979) font la part belle à un lyrisme toujours aussi charnel mais d'une plus grande sérénité. Tout cela donne un juste orgueil à un marchand anglais, et fait qu’il ose se comparer, non sans quelque raison, à un citoyen romain. Avec une spontanéité volontiers digressive l'artiste n'hésite pas à railler et déconstruire certaines de ses chansons emblématiques. Peu de temps auparavant, Pépée s'était blessée gravement en tombant d'un arbre alors qu'elle était avec Léo[29], et ne se laissait alors plus approcher par personne. « Je suis né par erreur en 1916 et une seconde fois le 6 janvier 1950 quand j’ai connu Madeleine »[14], celle dont il dira aussi « c'est l'autre bout de moi-même »[15]. Ferré écrit et orchestre quarante minutes de musique symphonique. Sortie « à la sauvette » en 45 tours, cette chanson tragique inspirée de ses propres désillusions devient un classique instantané, le plus grand succès de Ferré, qui ne cesse d'être repris en France et à l'étranger (voir la Liste des interprètes de Léo Ferré). Ensemble, ils donnent durant cinq semaines un spectacle hors normes à l'Opéra comique, avec La Chanson du mal-aimé en piano-voix, Et... Basta !, de nouvelles chansons « en chantier », et L'Espoir, qui est emblématique du lyrisme « espagnol » de l'artiste. Il y reste en pension pendant huit longues années entre 1925 et 1934. À partir de l’été 68, Léo Ferré se plonge dans la mise en musique de poèmes extraits de son recueil Poète... vos papiers !. La lettre XVII est écrite par Saint-Preux à l'attention de celui qui est devenu le mari de Julie : Milord Edouard. Au cours de cette période la chanteuse Pia Colombo « prête » sa voix à Léo Ferré. Purchase online the PDF of La Répresentation des conflits contemporains entre l'Orient et l'Occident, de l'expédition d'Egypte à la Révolte des Cipayes, Jobert, Barthélémy - Bulzoni - Chapter En 1935, il va à Paris pour y faire des études de droit et Sciences Po (section administrative). Tout au long de l'année, il va régulièrement être invité à la radio par le poète Luc Bérimont, qui anime l'émission hebdomadaire Avants-premières[N 25]. S’il ne s’agissait pas aujourd’hui d’un mot désuet, on pourrait le qualifier de “beau” dans la meilleure acception du terme. En 1952, pour présenter le concours Verdi à La Scala de Milan, il écrit le livret et la musique d'un opéra qui transpose de manière grinçante et très noire ses récentes années de galère : La Vie d'artiste[N 15]. Faute d'argent, il met six mois avant de revenir. Chantre de la révolte, de l'amour et de l'amitié, Léo Ferré a donné ses lettres de noblesse à la chanson française. Réédition revue et augmentée sous le titre de, Réédité chez le même éditeur en 2003 avec des dessins de José Corréa, sous le titre. En 1943, l'écrivain René Baer lui confie des textes qu'il met en musique et qui deviendront plus tard des succès : La Chanson du scaphandrier fut reprise par Claire Leclerc, Henri Salvador et Eddie Constantine. Léo Ferré se revendiquait anarchiste et ce courant de p… À la fin d'un concert à Montpellier où se produit Charles Trenet, il lui présente trois de ses chansons, mais ce dernier lui conseille de ne pas les chanter lui-même et de se contenter d'écrire pour les autres. C'est ainsi qu'il est, du 3 au 15 janvier 1958, sur la scène de Bobino. Cette coutume, qui pourtant commence trop à se passer, paraît monstrueuse à des Allemands entêtés de leurs quartiers ; ils ne sauraient concevoir que le fils d’un pair d’Angleterre ne soit qu’un riche et puissant bourgeois, au lieu qu’en Allemagne tout est prince ; on a vu jusqu’à trente altesses du même nom n’ayant pour tout bien que des armoiries[3] et une noble fierté. C'est l'occasion pour Léo Ferré de diriger pour la première fois un orchestre symphonique et des chœurs. Mais de quoi vous entretiens-je là ? Il s'éloigne quelque peu de l'expression violemment déclamatrice de sa révolte pour ne pas s'enfermer dans un rôle[N 34] et pour mieux célébrer les forces spirituelles qui l'habitent. Le 5 mars 1974, il épouse à Florence sa compagne Marie-Christine Diaz, avec qui il aura trois enfants : Mathieu, le 29 mai 1970, Marie-Cécile, le 20 juillet 1974 et Manuella, le 26 janvier 1978[36]. Cette progression vers la reconnaissance se concrétise par un passage du cabaret au music-hall, avec un récital en vedette à L'Olympia en mars 1955[N 19]. Ils ne savaient pas, quand ils gagnaient les batailles d’Azincourt, de Crécy, et de Poitiers, qu’ils pouvaient vendre beaucoup de blé et fabriquer de beaux draps qui leur vaudraient bien davantage. Mêlés à un amoncellement de partitions et de manuscrits, ils sont pour la plupart totalement inutilisables et seules trois chansons ont pu être récupérées. Ce faisant, il souhaite découvrir l’« homme qui dit que la France n’existe pas»[35]. Il venait de publier un délicieux "Petit abécédaire d'un amoureux de la chanson française". Siège devenu vacant en février 2002 par suite de la levée de l’immunité du député de la 1ère circonscription de Saint Raphaël, et de son emprisonnement pour meurtre sur la personne du maire de sa ville, Sernand Sévère. Suivront deux autres œuvres d'inspiration religieuse : un. L'œuvre, pour quatre chanteurs lyriques, est créée sous la baguette du compositeur le 29 avril 1954 à l'Opéra de Monte-Carlo. Il écrit une lettre pour obtenir un secours à Charles Trenet, sans succès. L'indifférence du monde littéraire et le peu d'implication de l'éditeur retiendront Ferré de retenter l'expérience (malgré des projets ultérieurs). En 2003, parait un album CD très justement nommé Les Chansons interdites... et autres, (s'inspirant du titre du 45 tours de 61), outre les douze titres cités ci-dessus, il en propose six supplémentaires : Pacific blues*, Regardez-les*, Mon général*, La gueuse*, Chanson mécanisé, Le vent (quatre d'entre elles (*) étaient initialement sur l'album Mort né). C’est uniquement parce que les Anglais sont devenus négociants que Londres l’emporte sur Paris par l’étendue de la ville et le nombre des citoyens ; qu’ils peuvent mettre en mer deux cents vaisseaux de guerre, et soudoyer des rois alliés. « Le commerce, qui a enrichi les citoyens en Angleterre, a contribué à les rendre les armes jusqu’au temps libres, et cette liberté a étendu le commerce à son tour : de là s’est formée la grandeur de l’État : c’est le commerce qui a établi peu à peu les forces navales, par qui les Anglais sont les maîtres des mers. » Entretien avec Jean Huchet, « Cette chanson, c'est ma vie. de Louis Aragon, et Les Anarchistes. », Léo Ferré s'est précédemment produit « chez », Léo Ferré l'interprétera quelquefois sur scène, à, Chanson qu'il ne gravera sur vinyle qu'en, Ainsi en ce début d'année, Ferré révèle à Bérimont s'être attelé, (durant le précédent automne), à mettre en musique quinze poèmes de. souhaitée], Le conseil municipal de Daumazan-sur-Arize décide de renommer la salle polyvalente et de lui donner le nom de Léo-Ferré. Au cours de cette soirée, Madeleine dit, en particulier, le Poète contumace de Tristan Corbière et le Crachat de Léo Ferré. Ces deux côtés, continua-t-il, étaient fermés par des murs ; les murs ont été masqués, non par des espaliers, mais par d’épais arbrisseaux qui font prendre les bornes du lieu pour le commencement d’un bois. Ce sera pour Ferré le début d'un amour-passion pour la Bretagne, qui lui inspire entre autres le long poème Les Chants de la fureur, dans lequel il va puiser la matière de pas moins de sept chansons, la plus célèbre étant La Mémoire et la Mer[N 26]. Ses premiers textes personnels datent sans doute de cette année-là. François Marie Arouet est le cinquième enfant de François Arouet (1649-1722) et de Marguerite Daumart (vers 1661-1701) [sur les six enfants de la famille, trois meurent en bas âge]. Ferré tient la gageure de diriger l'orchestre et chanter en même temps. Ferré revient une nouvelle fois à l'Olympia, puis clôt l'année en dirigeant l'Orchestre symphonique et lyrique de Nancy pour trois représentations où il redonne La Chanson du mal-aimé, à la salle Victor Poirel à Nancy. Les disputes, les anathèmes, les persécutions, ne cessèrent d’inonder l’Eglise chrétienne. Les récitals restent cependant très offensifs[N 39] et durent alors près de trois heures. MHAVE: Ministère des Haitiens Vivant à l'Étranger. En février 1986, toujours fidèle aux anarchistes, Léo Ferré inaugure le Théâtre Libertaire de Paris (Théâtre Déjazet) pendant six semaines avec un récital de nouveau exclusivement consacré aux poètes, qu'il n'a pas cessé de mettre en musique (dans les années 1980 surtout Rimbaud et Apollinaire). Hors de la chanson, Léo Ferré s'est essayé à la composition de différents genres : l'opéra avec La Vie d'artiste (inédit), l'oratorio en 1953 avec La Chanson du mal-aimé (texte d'Apollinaire), le ballet chanté en 1956 avec La Nuit, la musique instrumentale avec la Symphonie interrompue (1954), Le Chant du hibou (1983), Le Concerto pour bandonéon (inachevé), et enfin la musique de film pour Douze heures d'horloge (1959), avec Lino Ventura, ou L'Albatros de Jean-Pierre Mocky (1971). Cette fois, le contrat concerne l'édition phonographique, Léo Ferré va pouvoir enfin s'enregistrer. Cette même année 1956, Léo Ferré rencontre Maurice Frot. Milord Townshend, ministre d’État, a un frère qui se contente d’être marchand dans la Cité. Ces « désordres » reprendront de plus belle en 1973 et en 1974, au point de lui faire un temps envisager d'arrêter la scène. Ils ont à présent près de deux cents vaisseaux de guerre : la postérité apprendra peut-être avec surprise qu’une petite île, qui n’a de soi-même qu’un peu de plomb, de l’étain, de la terre à foulon, et de la laine grossière, est devenue, par son commerce, assez puissante pour envoyer, en 1723, trois flottes à la fois en trois extrémités du monde : l’une devant Gibraltar, conquise et conservée par ses armes ; l’autre à Porto-Bello, pour ôter au roi d’Espagne la jouissance des trésors des Indes ; et la troisième dans la mer Baltique, pour empêcher les puissances du Nord de se battre. Ces nouvelles chansons, enregistrées sur les albums L'Été 68 et Amour Anarchie[N 29], seront perçues par la critique comme un renouvellement de son inspiration alors que ces textes ont été pour la plupart écrits au début des années 1950. Les Lettres insistent ainsi sur la nécessité d'arracher la postérité de Rousseau à la «calomnie» 53, et l'on ne peut s'empêcher de relire l'exercice d'admiration et de réhabilitation posthume que constitue l'éloge à la lumière de la captatio benevolentiae qui ouvre De l 'influence des passions 54 et des plaintes. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle. Ferré en est profondément blessé et malgré ses nombreuses tentatives il éprouvera de grandes difficultés à rééditer ce genre de spectacle. ». Ne connaissez-vous pas la province aussi bien que moi ? Cette fois il dirige, chante et dit le texte seul, en lieu et place des chanteurs lyriques d'autrefois, ce qui l'amène à modifier légèrement son orchestration. Il continue ses travaux d'auto-édition durant toute la décennie[N 35], tirant plusieurs plaquettes aux formats inusités, accompagnées de nombreuses photographies, illustrations, lithographies et gravures en bichromie, qu'il ne cherche pas à commercialiser si ce n'est parfois lors de ses spectacles. Humour, argot, société, poète toutes les qualités de Renaud sont condensées dans 10 morceaux. Il reçoit la Croix de guerre. — Léo Ferré, entretien avec Pierre Bouteiller, France 3, août 1984. « Je vous donne ma voix et puis tous mes violons / Vous savez qui je suis maintenant ? Ferré lui intente un procès, qu'il perd. Ferré enregistre dans la foulée Les Chansons d'Aragon, en janvier 1961. Je m'en vais, je vous souhaite bonne nuit, n'applaudissez pas à cette chanson, merci d'avance. Le récital de novembre donne lieu à un enregistrement sur disque (substantiellement complété en 2020, à la faveur de la parution du coffret L'Âge d'or : intégrale 1960-1967). Il eut recours à des marchands anglais : en une demi-heure de temps on lui prêta cinq millions ; avec cela il délivra Turin, battit les Français, et écrivit à ceux qui avaient prêté cette somme ce petit billet : « Messieurs, j’ai reçu votre argent, et je me flatte de l’avoir bien employé à votre satisfaction. Les Portugais, pour avoir passé le cap de Bonne-Espérance, ont quelque temps été de grands seigneurs sur les côtes de l’Inde, et jamais redoutables en Europe. En janvier 1951, Ferré enregistre pour la radio De sacs et de cordes, un récit lyrique récité par Jean Gabin[N 14] et diffusé sur les ondes en février. Il s'est frotté au théâtre (L'Opéra des rats, 1983), il a publié des recueils de poésies (Poète... vos papiers !, 1956 ; Testament phonographe, 1980) et composé de vastes poèmes ouvragés (La Mémoire et la Mer (version longue), Le Chemin d'enfer, Perdrigal/Le Loup, Testament phonographe, Death… Death… Death…, Métamec). Sète — écrit Cette jusqu'en 1927 — est une commune française située dans le département de l'Hérault en région Occitanie. Il dirige des musiciens classiques une dernière fois en compagnie de la Philharmonie de Lorraine. Longtemps on a cru la bande détruite, il n'en était rien[N 16]. C'est de nouveau une expérience de spectacle inédite, cassant les conventions et décloisonnant les univers. Toujours en 1950, il part pour l'Angleterre, tenir le (petit) rôle d'un pianiste dans le film Cage of Gold (La Cage d'or), de Basil Dearden. Léo Ferré est une référence incontournable de la chanson française. Ensemble, régulièrement ils feront plusieurs chansons particulièrement appréciées du public comme Monsieur William (1950), Le Temps du tango, (1958) ou encore Comme à Ostende (1960) et Ne chantez pas la mort (1972)[12]. Cette dernière finit par quitter la famille, alors que Léo et Madeleine avaient accueilli dans leur propriété isolée trois chimpanzés de plus, un taureau, un cochon, des vaches, des chiens et des chats. En 1987, Ferré entame une nouvelle « tournée-marathon » : en France, en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Belgique, au Canada et jusqu'au Japon, où le public l'accueille très chaleureusement. « Que des armoiries et de l’orgueil. Les peuples d’Écosse sont nés guerriers et spirituels : d’où vient que leur pays est devenu, sous le nom d’union, une province d’Angleterre ? Puis, quelques mois avant l’abolition de la peine de mort en France, il publie dans Le Monde, une « Lettre ouverte au ministre dit de la Justice », adressée à Alain Peyrefitte pour défendre Roger Knobelspiess, emprisonné mais revendiquant son innocence, et condamnant encore au passage la peine capitale[44] « qui a permis de guillotiner Roger Bontems qui n’avait jamais tué personne »[45]. La collaboration durera le temps de deux albums (Amour Anarchie, La Solitude) et d'une tournée en 1971. Fils de Joseph Ferré, directeur du personnel du casino de Monte-Carlo, et de Marie Scotto, couturière d'origine italienne, il a une sœur, Lucienne, de deux ans son aînée[1]. Milord Townshend, ministre d’État, a un frère qui se contente d’être marchand dans la Cité. Par sa population, Sète est la 146e commune de France, établie sur les données de la population légale millésimées 2013 entrant en vigueur le 1er janvier 2016 et la troisième de l'Hérault. modifier - modifier le code - modifier Wikidata. Cette même année, il avait rencontré Madeleine Rabereau au BarBac, rue du Bac à Paris. Il interprète pour la première fois la chanson Les Anarchistes. Il vit quelque temps en Lozère, puis en Ardèche[31]. Pour des raisons inconnues, cette expérience restera sans lendemain jusqu'en 1971[N 17]. Toutefois au début de l'année 1966, Madeleine et Léo se produisent conjointement lors d'une soirée intitulée « Madeleine et Léo Ferré disent et chantent les poètes ». Il obtient un engagement de trois mois au cabaret Le Bœuf sur le toit où il s'accompagne au piano. Le festival canadien Coup de Cœur Francophone lui rend également hommage lors d'un spectacle inédit à Montréal, fin novembre 2016. Elle lui fait enlever ses lunettes sur scène, laisser un peu son piano, modifier son habillement[14]. Léo Albert Charles Antoine Ferré, né le 24 août 1916 à Monaco et mort le 14 juillet 1993 à Castellina in Chianti (Toscane), est un auteur-compositeur-interprète, pianiste et poète français puis monégasque. Mis à part La Chanson du scaphandrier, Ferré n'enregistre aucune des chansons sur lesquelles il cède l'exclusivité des droits au Chant du Monde[N 12], sans doute parce qu'il les envisage comme un corpus destiné aux interprètes. Mettant entre parenthèses les expériences musicales de la précédente décennie, il emploie son énergie et sa verve prolixe à la chanson. Après avoir été refusée par Yves Montand, Les frères Jacques et Mouloudji, la chanson Paris canaille chantée par Catherine Sauvage est un succès. Léo Ferré les soutiendra encore en 1991 par un concert au Palais des Sports de Paris. En sus de sa production de chansons, il y écrit, sans chercher à faire publier quoi que ce soit, des textes de réflexions et de longs poèmes élaborés. En avril, il chante à la Mutualité et au Moulin de la galette. Pendant sept longues années il doit se contenter d’engagements aléatoires et épisodiques dans les caves à chansons de la capitale : Les Assassins, Aux Trois Mailletz, L'Écluse, La Rose rouge, Le Trou, le Quod Libet, ou encore le Milord l'Arsouille, ces trois derniers étant successivement dirigés par son ami Francis Claude, avec lequel il coécrit plusieurs chansons, dont La Vie d'artiste (1950), en écho à sa récente séparation d'avec Odette. Entendant prononcer le mot « anarchie », il ouvre un dictionnaire pour en trouver le sens (anarchie : « opposition à toute autorité d'où qu'elle vienne »). Je me venge de votre silence, sans m’en apercevoir. Le Fort du Guesclin est sien ! Après plusieurs démarches infructueuses pour faire vivre sur scène son adaptation du poème d'Apollinaire, Ferré verra son opiniâtreté récompensée en enregistrant l'oratorio sur disque en 1957. Léo Ferré n'est plus lié par contrat à une quelconque maison de disques. Ayant réalisé plus d'une quarantaine d'albums originaux couvrant une période d'activité de 46 ans, de culture musicale classique, il dirige à plusieurs reprises des orchestres symphoniques, en public ou à l'occasion d'enregistrements discographiques. Ferré est considéré comme un poète marquant de la deuxième moitié du XXe siècle, avec une expression riche et profonde, où l'influence du surréalisme se fait sentir notamment dans la seconde moitié de l'œuvre enregistrée. En juin de la même année, Léo Ferré renouvelle son contrat avec Le Chant du Monde pour trois ans. L'année 1954 est décisive pour la reconnaissance de Léo Ferré, comme auteur, interprète et aussi et surtout comme compositeur. Mon général interpelle Charles de Gaulle et fait la différence entre celui de 1940-1944 et le chef d'État qu'il est alors : «… Parait qu'on veut vous faire élire, c'est vrai sans blagu' c'est enfantin, ils savent pas que les vacheries de la gloire c'est qu'au milieu d'une page d'histoire, il faut savoir passer la main / (…) / Mon général j'ai souvenance que vous avez sauvé la France, c'est Jeanne d'Arc qui me l'a dit, c'est une femme qui avait de la technique malgré sa fin peu catholique, vous aviez les mêmes soucis… ». En 1982, Léo Ferré participe au sixième Printemps de Bourges et publie le triple album Ludwig-L'imaginaire-Le bateau ivre, souvent considéré comme un des sommets de sa discographie[40]. La réceptivité de ce nouvel auditoire, qui reconnaît dans le poète le « prophète » de sa propre révolte, amène Ferré à éclater dans certaines de ses chansons les structures traditionnelles au profit de longs monologues discursifs s'apparentant aux arts oratoires. Ferré se produit à guichets fermés dans les plus grandes salles parisiennes, pour des périodes de deux à six semaines, en privilégiant tout particulièrement Bobino. Aucune compagnie ne fait de démarche pour le récupérer. Voulant s'affirmer aux yeux de tous comme musicien, Ferré décide alors de ré-enregistrer La Chanson du mal-aimé dans de meilleures conditions techniques. En avril 1947, Léo Ferré accepte de faire une tournée en Martinique, qui se révèle désastreuse et le conforte dans son aversion du voyage. Cette même année, il dirige l’Orchestre Symphonique de Lorient pour sept concerts atypiques, tous les morceaux étant reliés les uns aux autres par la récitation du poème Métamec.
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